La fraise, un fruit médicament !

Fraises fruits et medicament : Ruche Est Toulouse

La Fraise de Fragaria vesca, un fruit médicament…

On connaît la fraise, fruit d’une petite plante vivace, Fragaria vesca, qui colonise la lisière des bois. Il s’agit d’une rosacées avec des feuilles trifoliolées. La fraise sauvage est plus parfumée que la fraise cultivée mais les sélections et croisement depuis le XVIe siècle ont permis de produire les gros fruits que nous connaissons… Toutes nos fraises sont issues du croisement d’un fraisier canadien et chilien. Il existe également un fraisier des Indes mais qui n’est pas de la même variété botanique, Herba duchesnea, reconnu par la médecine traditionnelle chinoise.

Fleurs de fraisier, formation du fruit : Ruche Est Toulouse
Fleurs de fraisier, formation du fruit

Alba, Annapolis, Bogota, Candiss, Capella, Chambly, Chandler, Charlotte, Ciflorette, Cigaline, Cijosée, Cirafine, Cirano, Cireine, Clery, Darselect, Douglas, Elsanta, Festival, Fortuna, Gariguette, Honeoye, Jewel, Kent, Lambada, Machiroux, Majoral, Mamie, Manille, Mara des bois, Maraline, Marascor, Marjolaine, Ozark Beauty, Pajaro, Redcoat, Ruby Gem, Selva, Senga Sengana, Sparkle,
Sweet Charlie, Vivarosa, Valeta ; bref la fraise ne nécessite que peu de chaleur pour venir à maturité, c’est le premier fruit du printemps…

L’histoire de la fraise…

Initialement nos ancêtres ne connaissaient que la fraise des bois, Fragaria vesca. Les romains l’appréciait pour sa douceur et ils l’utilisaient également comme produit de beauté. Elle est cultivée dans les jardins européens vers le XVIe siècle.

Vers la fin du XVIe siècle l’explorateur Jacques Cartier rapporte du Canada en France des plants de (Fragaria virginiana Mill. subsp. virginiana). L’espèce intéresse assez par ses fruits parfumés pour être cultivés pour le commerce surtout en Grande-Bretagne et aux États-Unis. C’est la première fraise à mûrir.

En 1714, l’officier du génie maritime Amédée-François Frézier rapporte en fraude du Chili cinq plants de Blanches du Chili, des fraisiers à gros fruits blancs cultivés là-bas depuis longtemps par les Amérindiens, le (Fragaria chiloensis subsp. chiloensis forma chiloensis Staudt). Ces fraisiers se révélèrent malheureusement être uniquement des plants mâles et ne donnèrent jamais de fruits. Quelques décennies plus tard, après importation de plants fertiles, la culture de blanches du Chili a été tentée en Grande-Bretagne (en 1824 trois variétés sont décrites) mais elle est peu résistante au froid et sous le climat anglais il est rarement possible de l’amener à fructifier et même alors, il est difficile de la faire mûrir correctement.

Vers 1740, le botaniste Antoine Nicolas Duchesne observe que de beaux fruits sont obtenus lorsqu’un fraisier du Chili est cultivé près d’un fraisier de Virginie. Ce croisement spontané, qui se produit notamment en Bretagne, en Angleterre et aux Pays-Bas, est à l’origine d’un nouvel hybride qui associe la saveur de Fragaria virginiana et la grosseur du fruit de Fragaria chiloensis et qui possède un parfum d’ananas à l’origine de son nom botanique : Fragaria ×ananassa Duch.

C’est de cet hybride que provient l’essentiel des variétés de fraises à gros « fruits » que l’on cultive désormais.

C’est en Angleterre que seront en premier créées plusieurs variétés issues de cette hybridation et qu’en sera développée la culture industrielle. L’Angleterre dominera longtemps le marché européen de la fraise, en concurrence avec Plougastel près de Brest.

En 1740, la ville de Plougastel, déjà productrice de fraisier des bois, devient le premier lieu de production de cette nouvelle espèce dite « fraise de Plougastel ». La culture de la fraise devient la spécialité de la commune, qui produira près du quart de la production française de fraises au début du XXe siècle.

Une variété légèrement plus petite sera développée dans le Sud de la France à partir de croisement avec des fraisiers nains méditerranéens, moins exigeants en eau, la « gariguette », variété de fraise la plus vendue en France et issue de travaux de l’Inra1. Cette dernière, dont le fruit est de forme plus allongée (et davantage coloré à maturité), a cependant le défaut d’une moins bonne conservation. Mais sa saveur, plus proche de la fraise des bois, et connue des Provençaux, est souvent considérée comme plus « authentique » que celle de la fraise commune. La gariguette représente environ 20 % de la production française.

Que contient une fraise ?

Fraisier : Ruche Est Toulouse
Un fraisier au début du printemps…

La teneur en eau de la fraise est considérable (90% environ) ce qui en fait un aliment nourrissant. De fait sa valeur calorifique est faible. La fraise est un des fruits qui contient le plus de vitamine C. Elle contient des vitamines B8 et B9 ainsi que de la provitamine A. La fraise est une source importante de fer et suivant le terroir dans lequel elles sont cultivées vous pourrez bénéficier de potassium, de magnésium, de calcium, de manganèse, de cuivre, de zinc, de brome et de soufre qui stimule l’action détoxifiante du foie. Le manganèse est indispensable au fonctionnement des enzymes responsables de la synthèse des hormones thyroïdiennes et de l’insuline.

La fraise, un médicament très agréable…

Les flavonoïdes contenus dans la fraise ont un rôle d’antioxydant. Ils sont rouges d’où la couleur de la fraise. La fraise serait bénéfique pour se prémunir du cancer colorectal.

Grâce à l’acide ellagique et salicylique contenues dans les fraises, on leur attribue un rôle anti-inflammatoire.

En phytothérapie, la racine et la feuille de fraisier est un puissant diurétique qui permet de lutter contre les infections des reins, de la vessie et de venir à bout des calculs.

La fraise contient assez peu de sucre comparé à d’autre fruit : fructose et lévulose. Voici un fruit adapté aux personnes diabétiques et aux personnes en surpoids

Consommer des fraises pour combattre les rhumatismes, la goutte, l’arthrite, toutes inflammations chroniques, les calculs rénaux et elle régule les systèmes nerveux, hépatique et endocrinien.

Comment consommer la fraise et le fraisier ?

Concernant la fraise, ce n’est pas un fruit que nous consommons mais le cœur charnue de la fleur. Les petits points sur le fraise sont les fruits, les akènes.

Comme tout légume-médicament, consommez la fraise crue, fraîchement cueillie et le plus rapidement possible pour bénéficier de son goût. Vous pouvez faire une cure à raison de 300 à 500g de fruit/jour. Sachez que 150 g de fraise/jour couvre la totalité des besoins journaliers en vitamine C.

La confiture de fraise reste riche en antioxydant.

Mangez des fraises crues : Ruche Est Toulouse
Mangez des fraises crues !

Les feuilles de fraisiers sont un excellent substitut au thé de chine.

La fraise en phytothérapie :

Vous pouvez confectionner un sirop à partir d’une décoction de feuilles du fraisier, il est très bon contre les angines par son côté astringent qui resserrera vos muqueuses (autant de sucre que le poids de l’infusion filtrée puis à petit feu pour réduction).

Vous pouvez réaliser une décoction de racine sèche à raison de 25g pour 1l d’eau ou une infusion de feuille dans les mêmes proportions. On utilisera toujours la plante sèche. A plus forte dose, 50g, vous pouvez faire un gargarisme pour lutter contre les angines ou en lavement contre les diarrhées par exemple.

N’hésitez pas à réaliser un masque de beauté durant 60 min à partir d’une purée de fraise pour entretenir l’éclat de votre tient et effacer les tâches de rousseur.

Sur les personnes sensibles, la fraise peut être à l’origine de poussée d’urticaire.

Souvenez-vous que la fraise est diurétique, anti-inflammatoire, hypotensive, dépurative, tonifiante et légèrement laxative.

Installez dans votre jardin des fraisiers remontants pour bénéficier de plusieurs récoltes dans la saisons.

@FranckTerras

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.