Une harmonisation internationale pour le référencement écologique des produits cosmétiques…
Pour répondre à une demande du consommateur d’harmonisation, les organismes de certification tentent de s’organiser pour créer un référentiel international pour les produits cosmétiques dit « biologiques ». Il est difficile de mettre tout le monde d’accords, NaTrue et Cosmos-standard devraient apparaître dans les rayons de nos magasins préférés. La base de ces nouveaux référentiels internationaux est issue d’accords autour des cahiers des charges existants des labels nationaux.
Cosmos-standard, un label cosmétique unifié.
Cosmos est un nouveau logo européen certifiant la qualité naturelle des cosmétiques qui devrait remplacer les labels français Cosmébio et Ecocert. Il a été mis en place par les organisations Bioforum, Cosmébio, Ecocert, BDIH, AIAB et ICEA et Soil Association.
Cosmos-standard est le résultat d’un compromis négocié entre les différents labels nationaux qui certifient les cosmétiques bio et naturels des pays européens, il a la prétention de proposer un référentiel plus exigeant que les labels nationaux avec 20% de produits certifiés biologique au lieu de 10% actuellement.
Cinq catégories d’ingrédients autorisés sont mentionnées dans le référentiel : l’eau et les ingrédients minéraux, les agro-ingrédients soit les plantes, les animaux et les micro-organismes vivant, physiquement et chimiquement transformés et un dernier groupe contenant le reste des ingrédients, pas toujours écologiques pour certains mais dont aucun équivalent n’est disponible pour le moment. L’eau n’est plus considérée comme un ingrédient d’origine naturelle, c’est un ingrédient à part entière ; ce qui présente une nouveauté important alors qu’elle représente une quantité significative dans la composition du produit fini.
Cosmos-standard certifie les produits toujours selon 2 catégories :
– Cosmos Organic impose un minimum de 95% d’agro-ingrédients d’origine naturelle avec 20% d’ingrédients certifiés biologique. Le mode de calcul du pourcentage d’ingrédient d’origine naturelle est codifié pour atteindre le seuil de 95%. Il n’y a moins de place pour la fantaisie. A terme, les fabricants devront utiliser de plus en plus de substances biologiques. A la fin d’une période de transition de 36 mois, ces ingrédients d’origine naturelle devront être biologiques s’ils sont disponibles en quantité et en qualité suffisantes. A la fin d’une période de transition de 60 mois, un maximum de composés chimiques devront être substitués par des équivalents biologiques pour atteindre 30% du produit total.
– La mention Cosmos Natural n’impose pas de pourcentage. Le fabricant doit simplement renseigner le pourcentage des ingrédients naturels ou d’origine naturelle en déduisant le poids de l’eau du produit fini.
La chimie de synthèse est limitée à 5% et les ingrédients de synthèse sont quant à eux interdits (à l’exception de 2% de produits répertoriés sur une période de 3 ans pour laisser le temps aux fabricants d’adapter leurs formules). Les OGM et ingrédients d’origine animale (à l’exception de ceux produits naturellement par les animaux tels que le miel, le lait, les œufs…) sont interdits tout comme les tests réalisés sur des animaux. L’utilisation d’emballages biodégradables et recyclables est requise. Le label encourage l’utilisation de la chimie verte et des sources d’énergie renouvelable. Il favorise également la transparence des contrôles.
La mention Cosmos-Natural n’est pas une avancée, elle n’a même plus les caractéristiques d’un label par l’absence de référence.
Retrouvez d’avantage d’information sur leur site.
NaTrue : True Friends of Natural and Organic Cosmétics
NaTrue est un groupement d’intérêts international de fabricants de cosmétiques naturels et biologiques qui vise à maintenir le niveau d’exigences élevées qui soit pour les cosmétiques naturels et biologiques, ainsi que pour les ingrédients qui les composent. Il s’agit d’un label international, à but non lucratif, ouvert à tous les fabricants et qui garantit une certification indépendante fondée sur des critères accessibles au public.
NaTrue fixe des niveaux minimaux et maximaux stricts pour les différents types de produits cosmétiques. Les exigences pour les savons, par exemple, sont différentes de celles pour les shampoings et crèmes. Un standard élevé ne peut pas être atteint sans une telle différentiation car chaque type de produits a ses ingrédients et ses procédés de fabrication propres.
Il y a trois niveaux de certification :
– cosmétiques naturels
Ce premier niveau garantit une naturalité maximale. Il définit quels sont les ingrédients autorisés et comment ils peuvent être transformés. Pour respecter le principe actif naturel, les ingrédients ne peuvent êtres transformés que par un nombre limité de procédés. En fonction du type de produit, un seuil minimal d’ingrédients naturels et un seuil maximal de substances transformées d’origine naturelle doivent être respectés. Malheureusement, on ne connais pas le seuil minimum d’ingrédients naturels.
– cosmétiques naturels en partie bio
Au moins 70 % des ingrédients du premier niveau doivent provenir de production biologique contrôlée et/ou de cueillette sauvage contrôlée. Par rapport au premier niveau, l’exigence est porté sur une teneur plus importante en ingrédients naturels certifiés, et une teneur réduite en ingrédients transformés d’origine naturelle.
– cosmétiques biologiques
Au moins 95 % d’ingrédients du premier niveau doivent être issus de culture biologique contrôlée et/ou de cueillette sauvage contrôlée. La teneur en ingrédients naturels certifiés est encore plus élevée que pour le deuxième niveau. Seuls certains produits spécifiques peuvent atteindre ce niveau, en se basant sur les connaissances scientifiques actuelles. Atteindre ce niveau est un vrai challenge pour les fabricants.
Ce référentiel interdit l’emploi de parfums, de colorants synthétiques, de produits pétrochimiques (paraffines, PEG, -propyl-, -alkyl-, etc.), d’huiles de silicone et ses dérivés siliconés, d’ingrédients issus de plantes ou organismes génétiquement modifiés (conformément à la norme européenne sur le bio), d’irradiation du produit fini ni de ses ingrédients végétaux, de produits finis testés sur animaux.
La transparence est un principe fondamental. Les critères et toutes les informations liées au processus de certification sont accessibles au public sur leur site internet.
Avec ces deux référentiels internationaux, le pourcentage de produits certifiés biologiques est plus important, le degrés d’exigence également. Chacun pourra choisir son label en fonction de son degré d’exigence mais les différences sont importantes. L’eau n’est plus comptabilisée dans le pourcentage annoncé des ingrédients naturels bien qu’elle reste considérée comme tel. L’eau étant de plus en plus polluée, voici une façon de détourner certaines contradictions. En France par exemple, la gouvernement de M. Sarzozy a rehaussé tout les seuils critiques. Le principe de précaution fait son apparition pour ce qui est des substances et des effets de la transformation. Cet ensemble de mesure apporte de nouvelles garanties pour le consommateur mais nous sommes loin de pouvoir utiliser les cosmétiques « bio » en toute tranquillité. Le principe de précaution est très important et je préconise d’utiliser en majorité des substances connues de l’organisme soit majoritairement des dérivés de produits alimentaires au sens large.
Franck T.