Est-ce économique de fabriquer ses produits « maison » ?
Pourquoi fabriquer ses produits du quotidien à la maison : produits cosmétiques, produits d’entretien, produits d’hygiène, etc. Les produits « maison » sont économiques mais pas que… Les intérêts de chacun sont probablement aussi disparates qu’il y a d’individus mais voici les motivations les plus courantes : soucis d’économie, désir de création, simplicité de la démarche, éviter certains composants, désirs d’autonomie. Faites-en l’expérience !
Comment fabriquer ses produits à la maison ?
La fabrication de produits « maison » permet d’économiser de façon significative car il suffit de réapprendre à dénicher les principes actifs dans notre environnement immédiat, notre cuisine, notre jardin ou dans la campagne avoisinante. Je suis certaine que vous avez à disposition une dizaine de principes actifs sans même y songer : le sel, le vinaigre, le citron, le thym, l’ail, la fleur d’oranger, le miel, la cannelle, le curcuma, les huiles végétales, le bicarbonate de sodium, l’anis étoilée, le clou de girofle, la vanille . Un jardinet ou quelques pots de fleurs deviennent la panacée. Vous pouvez facilement cultiver une fois pour toute de la menthe, des soucis, de la lavande, d’autres plantes adaptées à votre climat et qui ne demandent pas d’entretien particulier.
Il sera facile et très économique de réaliser des macérâts en tout genre. Pourquoi payer un principe actif mis en boîte par un réseau industriel quand la nature nous propose le même potentiel gratuitement. « Une mauvaise herbe est une plante dont on n’a pas encore trouvé les vertus. » Ralph Waldo Emerson.
Faire des économies avec les produits « maison » !
Gardez à l’esprit que chaque étape de la confection d’un produit industriel entraîne un coût sur le produit fini. Faire sa cuisine ou consommer des plats déjà cuisinés est un choix équivalent. Par le passé, il m’arrivait de jeter des fonds de pot de produits cosmétiques soit par gaspillage soit parce que le conditionnement était trop important pour mon besoin réel. En confectionnant mes produits, j’optimise le coût en préparant la quantité qui est réellement nécessaire. Le surplus de matière première ou de principe actif pourra servir à élaborer une autre recette.
Personnellement, je prépare 30 litres de lessive pour le blanc et 30 litres de lessive pour la couleur soit 60 litres de lessive en seulement 10 minutes ; tous les ingrédients bénéficient d’un label écologique, le bidon de 3 litres me revient à moins de 1€ alors que le produit équivalent est vendu 7,80€ au rayon écologique du supermarché voisin. Pour les produits cosmétiques, la différence de coût est encore plus importante : je fabrique une crème hydratante pour peau sensible pour moins de 6€ avec un contenant qui me garantie une conservation irréprochable alors que le produit semblable est commercialisé au tarif de 50€ soit une économie de 44€. Les économies sont de l’ordre de 20 à 90% en fonction de la complexité des produits.
Les participants à mes ateliers m’ont fait remarquer que le prix de l’atelier était plus économique que l’achat des produits en magasin à qualité comparable. Ces personnes ont assisté à plusieurs ateliers, jusqu’à 7 thématiques pour les plus fidèles ou assidues du « do it yourself ».
De vraies économies grâce aux produits DIY… Mais pas seulement !
Préparer la quantité adéquate permet de varier les plaisirs, les couleurs et les parfums au gré des saisons grâce aux huiles essentielles, les fleurs, les fruits et les plantes de votre jardin ou les plantes glanées au fil de vos promenades. Au final, vous développerez votre créativité. Elle répondra également à vos besoins essentiels…
Vous ne payerez les conditionnements qu’une seule fois car vous apprendrez à les recycler voire vous n’aurez pas besoin d’en acheter. Cette démarche est très économique car le contenant à lui seul représente souvent le tiers du coût de revient du produit fait maison. En complémentarité de votre démarche zéro déchet…
L’aspect financier est une chose mais il y a beaucoup d’autres intérêts tout aussi importants sinon plus à mon sens comme écarter la nocivité des composants chimiques tels que les sels aluminium, les parabens, les phtalates, les solvants… Nous aborderons cet aspect dans le second volet de cette réflexion.
Sandrine Bazzo.