Labels et mentions en cosmétique, qui êtes-vous vraiment ?
Pour décoder correctement les étiquettes, il est nécessaire de connaître le référentiel de chaque label. Avec la libération des marchés, nous pouvons acheter en magasin des produits étrangers et nous sommes confrontés dans ce cas à des cahiers des charges de labels allemands, anglais, italien comme BDIH, AIAB et ICEA et Soil Association… Les cahiers des charges de ces certifications sont différents et il devient encore plus difficile de se repérer.
A l’origine, il y a deux référentiels qui sont Ecocert, publié au Journal Officiel en avril 2003 et Qualité France, publié en juillet 2004. Ensuite, vous pouvez rencontrer la mention Nature et Progrès : voici pour les normes françaises.
Voici les caractéristiques des principaux labels français en cosmétique retranscrites et décodées ci-dessous. Mais il est essentiel de garder à l’esprit deux questions fondamentales qui sont :
- Quelle est la proportion d’eau dans un produit cosmétique ?
- L’eau est-elle un ingrédient d’origine naturelle ?
Que se cache-t-il derrière la Charte Cosmébio ?
Publiée en octobre 2001, cette charte a pour vocation de définir les principes fondamentaux de cette démarche technique et éthique afin d’offrir d’indiscutables garanties aux consommateurs.
Les Labels Cosmébio offrent des garanties aux consommateurs quant à la nature et à la qualité biologique des produits cosmétiques labellisés. Cosmébio utilise deux logos qui correspondent à deux niveaux de certification contrôlés par un organisme certificateur indépendant et agréé par l’état.
Ces deux labels facilement identifiables répondent aux critères de composition suivants :
Le label BIO :
•Au minimum : 95% d’ingrédients naturels ou d’origine naturelle.
•Au minimum : 95% des ingrédients végétaux sont issus de l’Agriculture Biologique
•Au minimum : 10% de l’ensemble des ingrédients sont issus de l’Agriculture Biologique
Le label ECO :
•Au minimum : 95% d’ingrédients naturels ou d’origine naturelle.
•Au minimum : 50% des ingrédients végétaux sont issus de l’Agriculture Biologique
•Au minimum : 5% de l’ensemble des ingrédients sont issus de l’Agriculture Biologique
Nota : Les produits cosmétiques comportent souvent 50 à 80% d’eau par définition non certifiable du point de vue écologique.
Les adhérents Cosmébio s’engage :
– à utiliser durablement les ressources naturelles,
– à s’interdire le brevetage du vivant et l’utilisation d’organismes génétiquement modifiés – OGM,
– à prendre en compte le respect de la vie animale,
– à se conformer aux accords internationaux concernant la préservation de la biodiversité et la lutte contre la bio piraterie,
– à limiter la pollution de la biosphère par la diminution des emballages et des
déchets, réduction des émissions de gaz à effet de serre, …
Source Cosmébio et retrouvez d’avantage d’information sur le site : http://www.cosmebio.org
En tant que lecteur averti, je ne peux m’empêcher de constater que le cahier des charges n’est pas consultable par le consommateur. « Guider le consommateur en toute confiance vers d’authentiques produits écologiques et biologiques répondant aux critères éthiques et techniques de la Charte fondatrice » voici les propos de la charte, nous sommes contraints de faire confiance aveuglement à ce référentiel. Confiance à qui, pourquoi ? Il faut être perspicace afin de mesure le degré de confiance que l’on souhaite accorder à ce label. N’ayant pas pu consulter le cahier des charges, je n’ai pas pu clarifier la qualification de l’eau en ingrédient naturel. Personnellement, je crois qu’une démarche vertueuse se doit d’être transparente pour demeurer crédible.
Le label BIO :
Selon le site de la charte, un produit cosmétique est composé de 50 à 80% d’eau non certifiable du point de vue écologique.
Il ne reste plus que 20% à 50% de substances autre que l’eau qui se décompose de la sorte si l’on prend un cosmétiques composé de 80% d’eau qui est la version la plus économique pour le fabricant et la moins gratifiante pour le consommateur : 19% d’ingrédients naturels ou d’origine naturelle et 1% de matière de synthèse. Sur les 19% d’ingrédients naturels ou d’origine naturelle seulement 10% sont d’origine biologique soit 1,9% du produit total et tout n’est pas certifié. Vous constaterez que la part de produits biologiques est infime. Sachant que presque la totalité des ingrédients végétaux sont biologiques avec 95%.
Le label ECO :
Si je reproduis le même raisonnement, je trouve deux fois moins de produits biologiques soit 0,8% pour 19% d’ingrédients naturels ou d’origine naturelle avec 50% de végétaux certifiés agriculture biologique.
A chaque fois, la charte annonce un pourcentage élevé d’ingrédients d’origine biologique ou naturelle mais qui corresponde en réalité à une part infime du produit fini.
Et pour atteindre les pourcentages annoncés, 95%, d’ingrédients naturels ou d’origine naturelle, l’eau est considérée comme un ingrédient naturel.
La charte Cosmébio découle en autre des travaux d’Ecocert, les différents niveaux de qualification et les pourcentages entre ses deux labels sont identiques. Découvrons-les !
Qu’en est-il de la charte Ecocert Greenlife (cosmétiques biologiques et écologiques) ?
La démarche Ecocert dans le secteur des cosmétiques est globale : privilégier les ressources naturelles, valoriser l’utilisation d’ingrédients issus de l’agriculture biologique, garantir le respect de l’environnement et réduire les emballages.
L’utilisation d’ingrédients issus de ressources renouvelables et transformés par des procédés respectueux de l’environnement. Ecocert vérifie donc : l’absence d’OGM, de parabens, de phénoxyéthanol, de nanoparticules, de silicone, de PEG, de parfums et de colorants de synthèse, d’ ingrédients provenant d’animaux (sauf produits naturellement par eux : lait, miel…).
Le label Ecocert pour les cosmétiques écologiques et biologiques a été créé et est contrôlé par l’organisme de certification Ecocert depuis 2003. Il existe deux niveaux d’exigence en matière de composition des cosmétiques :
Un seuil minimum d’ingrédients naturels et issus de l’agriculture biologique à atteindre pour obtenir la certification : dans tous les cas, 95% minimum du total des ingrédients doivent être naturels ou d’origine naturelle.
Pour le label Cosmétique biologique :
– 95% minimum des ingrédients végétaux de la formule doivent être issus de l’agriculture biologique.
– 10% minimum du total des ingrédients doivent être issus de l’agriculture biologique.
Pour le label Cosmétique écologique :
– 50% minimum des ingrédients végétaux de la formule doivent être issus de l’agriculture biologique.
– 5% minimum du total des ingrédients doivent être issus de l’agriculture biologique.
Ces pourcentages correspondent à la masse du produit. L’eau est considéré comme un ingrédient naturel. Comme renseigné sur le site, je cite : « Certains ingrédients très présents dans les cosmétiques (l’eau, les sels, les minéraux) ne peuvent pas être certifiés biologiques car non issus de l’agriculture. Les shampoings et certaines crèmes, composés majoritairement d’eau, contiennent entre 10% et 40% d’ingrédients bio. Une huile essentielle, qui ne contient pas d’eau, peut afficher jusqu’à 100% d’ingrédients biologiques».
Il faut comprendre que 95% du poids du produit est d’origine naturelle en y incluant l’eau. Ensuite, le poids des végétaux issus de l’agriculture biologique est de 95% et 50% du poids des végétaux à la différence du poids total. En réalité, on ne connaît en rien la part des végétaux dans le produit fini. N’espérez pas avoir 95% ou 50% du produit en bio, c’est simplement 10% ou 5%
Les commentaires concernant la charte Cosmébio sont transposables au référentiel Ecocert.
Retrouvez d’avantage d’information sur le site : http://www.ecocert.com/cosmetique-biologique-et-bien-etre
Pour compliquer, la situation le charte Cosmébio fait également référence autre référentiel : Qualité-France.
Connaissez-vous la charte Qualité-France ?
Filiale de Bureau Veritas Certification France, Qualité-France SAS est un organisme certificateur intervenant dans des domaines aussi variés que l’agriculture biologique, l’alimentation animale, les fertilisants, la pêche durable, la restauration, les services, les transports…
En cosmétique, la charte Qualité-France offre deux niveaux de certifications :
– Les produits « Biologiques » qui contiennent au moins 10% d’ingrédients issus de
l’agriculture biologique. Les produits biologiques contiennent au moins 10% d’ingrédients biologiques et répondent au présent référentiel. Ils sont constitués d’ingrédients biologiques,
d’ingrédients naturels ou d’origine naturelle listés en annexe n°1 du référentiel, d’ingrédients
synthétiques listés en annexe n°2 partie I du référentiel et ne contiennent pas d’ingrédients listés en annexe n°2 du référentiel. Si la teneur en ingrédients d’origine naturelle est supérieure à 95%, l’indication du % réel est mentionnée sur l’étiquette.
– Les produits « Ecologiques » qui contiennent moins de 10% d’ingrédients issus de
l’agriculture biologique. Les produits écologiques contiennent moins de 10% d’ingrédients biologiques et répondent au présent référentiel. Ils sont constitués d’ingrédients biologiques à hauteur d’au moins 5% d’ingrédients naturels ou d’origine naturelle listés en annexe n°1,
d’ingrédients de synthèse listés en annexe n°2 partie I et ne contiennent pas
d’ingrédients listés en annexe n°2 partie II. Si la teneur en ingrédients d’origine naturelle est supérieure à 95%,l’indication du % réel est mentionnée sur l’étiquette.
Ces 2 types de produits contiennent au moins 95% d’ingrédients d’origine naturelle. L’eau étant considérée comme un ingrédient naturel.
Sont ainsi bannis des cosmétiques certifiés par Qualité-France : les OGM, les ingrédients exposés à des rayons ionisants, les ingrédients d’origine animale prélevés sur des animaux vivants sauf produits laitiers, ovoproduits ou laine, les ingrédients éthoxylés, les générateurs de nitrosamines, les formols, les composés organo-chlorés, les produits organo-phosphorés, les produits contenant de l’EDTA ou du BHT, les polymères acryliques et les épaississants synthétiques, les huiles de vaseline et de paraffine (dérivées de la pétrochimie), les matières aromatiques ou parfums de synthèse, les colorants de synthèse, les gaz propulseurs sauf à l’exception des Oxygène, Argon et Azote.
Outre la qualité des ingrédients, le cahier des charges de Qualité-France prend en compte plusieurs critères comme la qualité de l’eau utilisée, les méthodes d’extraction des végétaux et des huiles essentielles, les techniques d’obtention des corps gras, le procédé de fabrication du produit ou encore son conditionnement (les emballages doivent être recyclés ou composés de matières recyclables), les produits de nettoyage des locaux de production… Les tests des produits finis sur les animaux vivants sont interdits, au profit des méthodes alternatives validées.
Vous l’aurez remarqué les pourcentages sont identiques aux deux cahiers des charges précédents. Un produit qualifié « Qualité-France » peut apposer le logo de la charte Cosmébio correspondant au pourcentage du produit dit écologique ou biologique. La qualification « Qualité-France » autorise de renseigner le pourcentage réel de produits naturels et écologiques. Par exemple 99% de produits naturels en y incluant le poids de l’eau et 85% de produits issus de l’agriculture biologique sur le poids total des ingrédients hors poids de l’eau soit 85% de la moité ou du quart de produit. Ce qui n’est pas la même chose que 85% du produit total.
Retrouvez d’avantage d’information sur le site : http://www.qualite-france.com/prestations/cosmetique-biologique/
Pour ces premières nomenclatures, il faut remercier l’eau qui est considérée comme un ingrédient naturel. Au final, tous ces pourcentages élevés correspondent à une pirouette marketing. Nous le savons tous l’eau est un ingrédient naturel mais qui est de nos jours largement polluée par l’activité humaine. Certes des contrôles existent mais cette eau provient du robinet d’eau potable. Pour prendre conscience de la situation, je ne dois de vous orienter vers le documentaire : « Du poison dans l’eau du robinet ».
La mention Nature & Progrès est-elle au dessus des autres ?
Nature&Progrès est une association créée en 1964 à but non lucratif, regroupant des exploitants agricoles, des transformateurs, des fabricants de cosmétique, des distributeurs et des consommateurs qui s’engagent dans une approche globale environnementale et sociale. Elle prône une agriculture biologique, diversifiée, préservant le tissu économique rural et le savoir-faire paysan.
La charte Nature & Progrès est sans doute la plus rigoureuse mais elle n’est pas reconnu par l’état. En aparté, pour vous faire une petite idée des conséquences éventuelles, vous pouvez visionner cette vidéo afin de mieux appréhender le rôle de l’état sur les bases du commerce privé. Nature & Progrès n’est donc pas un label mais une mention, une charte privée de bonne pratique. Comme quoi, il peut se produire des choses remarquables dans l’univers du privé. Son cahier des charges applicable aux produits cosmétiques prévoit : 100% des ingrédients végétaux sont certifiés AB, Nature&Progrès ou sous mention Demeter ou Simple donc issue d’un mode de production naturel et biologique. Les substances transformées d’origine naturelle ne sont tolérées que lorsqu’aucun ingrédient naturel n’est pas disponible et ne peut en remplacer la fonction. Les cosmétiques labellisés Nature et progrès ne contiennent pas de composés pétrochimiques, de produits de synthèse, de parfums de synthèse ni de colorants de synthèse. Les ingrédients végétaux sont labellisés bio. Les parfums sont composés d’huiles essentielles et les huiles végétales utilisées sont d’origine biologique.
Concernant l’eau, elle doit être potable mais des critères supplémentaires sont demandés pour vérifier la présence le chlore, de pesticides ou de métaux lourds. La pollution par ces substances doit être minime.
Seuls sont tolérés et tant qu’il n’y aura pas d’alternative naturelle, les conservateurs obtenus par réaction chimique, suivants : Acide benzoïque, ses sels et son ester éthylique, Acide déhydroacétique et ses sels, Acide sorbique, et ses sels. Ils doivent obligatoirement figurés sur l’emballage comme « agent conservateur ».
Les nanoparticules sont interdites.
Le label Nature & Progrès est de loin le plus exigeant. Le label ne concerne pas qu’un seul produit puisqu’au minimum 70% de la gamme de cosmétiques doivent répondre aux critères du cahier des charges. Le cahier des charges concerne également la gestion environnementale de la production.
Retrouvez d’avantage d’information sur le site : http://www.natureetprogres.org
D’autres labels dans des pays limitrophes existent : BDIH, AIAB, ICEA, EcoGarantie, Soil Association. Mais nous devrions les voire disparaître au profil de NaTrue ou Cosmos-standard issus deux programmes d’harmonisation internationale, découvrez ces référentiels internationaux dans l’article suivant.
Sélectionnez des produits ou des ingrédients biologiques pour éviter de se couvrir de pesticides, d’insecticides ou d’herbicides, me paraît essentiel. Choisir un produit labellisé, permet de limiter ces risques. Car tout produit labellisé fait l’objet d’une attention différente ou particulière de la part de son producteur, c’est en soit un premier élément de qualité. Vous savez désormais qu’un produit cosmétique 100% écologique, ne contient pas d’eau. Et son prix est justifié car l’huile biologique restera toujours plus couteuse que l’eau du robinet.
A biontôt ! Sandrine B.
4 réflexions au sujet de « Labels et Mentions en Cosmétique, qui êtes-vous vraiment ? »
Intéressant également ! Pour le décryptage des labels alimentaires, je vous invite à découvrir le poster de Natura Sciences à l’adresse suivante : http://www.natura-sciences.com/agriculture/labels-alimentaires/labels-alimentaires-y-voir-plus-clair.html
Pour ce qui est des dossiers tentant de décrypter le Bio ALIMENTAIRE, c’est par là : http://www.natura-sciences.com/agriculture/agriculture-biologique
Vous dites : » si l’on prend un cosmétiques composé de 80% d’eau qui est la version la plus économique pour le fabricant et la moins gratifiante pour le consommateur : 19% d’ingrédients naturels ou d’origine naturelle et 1% de matière de synthèse. Sur les 19% d’ingrédients naturels ou d’origine naturelle seulement 10% sont d’origine biologique soit 1,9% du produit total et tout n’est pas certifié. Vous constaterez que la part de produits biologiques est infime. Sachant que presque la totalité des ingrédients végétaux sont biologiques avec 95%. »
Je ne suis pas d’accord avec votre raisonnement, admin, car l’eau est considérée comme un ingrédient naturel. Étant donné que 95% des ingrédients doivent être d’origine naturelle, cela signifie qu’il y a au maximum 5% d’ingrédients de synthèse. Ce qui signifie qu’il reste 15% d’ingrédients végétaux naturels. Parmi ceux ci 95% minimum doivent être issus de l’agriculture biologique ce qui fait 1 pourcentage de 14,25% des ingrédients issus de l’agriculture biologique (nous sommes bien au-dessus des 10% préconisés…). Pour récapituler nous aurions dans ce produit : 80% d’eau, 14,25% d’ingrédients végétaux bio, 0,75% d’ingrédients végétaux non certifiés et 5% d’ingrédients synthétiques.
Si on fait les calculs dans le sens inverse, en partant du minimum exigé (95% d’ingrédients naturels, 95% des ingrédients végétaux certifiés bio et 10% des ingrédients issus de l’agriculture bio), j’obtiens un pourcentage maximal d’eau de 84,5% d’eau.
Grégory,
merci pour votre rectification qui permet de rajouter de l’eau au moulin. C’est bien de l’eau dont il s’agit : je ne l’ai pas intégré comme un ingrédient naturel car ce n’est pas précisé sur le site Cosmébio à la différence des autres référentiels. Je trouve cet oubli malhonnête envers le consommateur car il est facile de faire passer un produit pour plus naturel qu’il ne l’est en ajoutant simplement de l’eau. De plus, le référentiel n’est pas consultable par le consommateur. Comment agir face à cette désinformation sinon par la désinformation ? Voici l’origine de ma démonstration erronée. Bien que naturelle, l’eau ne me semble pas si anodine ; je m’en explique ci-dessous. J’espère avoir été claire sur le reste de l’article…
Côté vigilance, dès le début de l’article, j’invite le lecteur à se poser deux questions :
– Quelle est la proportion d’eau dans un produit cosmétique ?
– L’eau est-elle un ingrédient d’origine naturelle ?
Ainsi chaque lecteur peut se forger son opinion en fonction de ses convictions, notamment sur la qualité de l’eau, et de son expérience.
Personnellement je me pose clairement la question de l’efficacité de certain produit pourtant annoncé à grand renfort de publicité avec des innovations et des propriétés encore jamais soupçonnées. Avec presque un lancement quotidien, les publicitaires doivent trouver de nouvelles idées pour séduire le consommateur (Source l’Observatoire des Cosmétiques). Je pense qu’il y a des abus… Par ailleurs, j’ai également acheté un produit labellisé « bio » qui m’a provoqué une inflammation de la peau alors que l’étiquette ne mentionnait aucun ingrédient problématique à première vue… Par exemple, la législation en vigueur, International Nomenclature of Cosmetics Ingrédients, autorise de ne pas mentionner certains ingrédients sous le couvert du secret industriel.
L’industrie du cosmétique se joue du consommateur ; en réaction le consommateur doit être hyper-vigilant pour éviter l’escroquerie. Du point de vue de la santé, le principe de précaution reste largement d’actualité en raison du manque de transparence des compositions et des interactions des différentes substances entre différents produits. Il s’agit du fameux effet cocktail.
Avec 50 et 80% du produit fini , vous aurez remarqué que l’eau n’est jamais indiqué comme ingrédient sur l’étiquette des produits cosmétiques ? De plus, vous pouvez calculer le coût de revient de l’eau du robinet dans vos produits favoris… C’est inacceptable !
Je souhaite mettre l’accent également sur la réglementation : 10% des ingrédients certifiés biologiques au minimum pour obtenir un produit cosmétique dit « bio ». En comparaison, la réglementation européenne pour l’alimentation impose au minimum 95% des ingrédients d’origine agricole certifiés « bio » (hors eau, sel et additifs) afin qu’une préparation puisse être commercialisée avec l’appellation « bio » . Les 5% restants doivent figurer dans la liste des ingrédients non bio autorisés par les annexes du règlement car non disponibles en bio. Actuellement concernant les produits cosmétiques, nous sommes loin du compte, est-ce acceptable ? Vous savez désormais qu’un produit cosmétique 100% écologique, ne contient pas d’eau. Et son prix est justifié car l’huile biologique restera toujours plus couteuse que l’eau du robinet.
Sachant que l’appellation « naturel » n’est pas synonyme inoffensif. Et selon le principe de précaution, je considère que l’eau n’est pas neutre pour l’organisme en raison de la présence de polluants qui ne sont aujourd’hui pas mesurés par les analyses réglementaires. Nous pourrons certainement un jour la classifier dans la rubrique composé naturel préoccupant car tous les scandales sanitaires y sont concentrés : insecticides, pesticides, métaux lourds, médicaments, antibiotiques, etc. La dernière en date : 50 % des phosphates rejetées dans les eaux françaises proviennent des produits d’entretien ménagers .
Annoncés depuis plusieurs mois, de nouveaux référentiels devraient apparaître pour nos produits cosmétiques favoris, en attendant restons critiques face aux produits et discours formatés par l’industrie cosmétique.
Merci pour praeagtr.Ca donne envie de voir le film. C´est dommage, je n´arrive pas à regarder l´extrait.Bisous
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