Mon champ de Pomme de terre sans labour, Résultat de l’expérimentation

Champ de pomme de terre sans labour

Mon champ de patates sans labour ! Résultat de l’expérimentation de lasagne de Pomme de Terre…

Vous êtes de nombreux curieux à vouloir connaître le résultat de mon expérimentation du champ de pomme de terre sans labour. Pour commencer, je n’ai pas récolté les Vitelottes car je conserve les légumes racines le plus longtemps possible en pleine terre. La butte est un environnement idéal ; l’eau est naturellement drainée dans le substrat mais il faut accepter de partager une partie de la production avec les campagnols…

Aspect général de la lasagne et récolte…

Expérimentation Patates-Carton : Les Ateliers en Herbe
Expérimentation Patates-Carton : Les Ateliers en Herbe

Au mois de mars, la butte représentait 60 cm aujourd’hui elle mesure 20 cm. J’ai donc fait des prélèvements de pomme de terre par-ci par-là. Le principe de la récolte est génial, il suffit d’écarter la couche de paille pour récolter les pommes de terre à la main dans les végétaux décomposés qui se transforment en semoule de terreau. Je parlerai de double récolte : pomme de terre et terreau… Le BRF est complètement décomposé et la lasagne est colonisée par les macro-organismes. La présence de micro-organismes est sans doute importante.

En densité de pomme de terre, je souhaitais concurrencer la culture en sac mais 50% des tubercules « mères » ont disparu. Dévorées ou décomposées par les conditions pluvieuses printanières mais la lasagne n’est pas colonisée par les campagnols au moment du prélèvement.

A mi-saison de production, j’ai découvert que l’arrosage que j’avais installé ne fonctionnait plus. Il est conseillé de forcer l’arroser entre le 20ième et 50ième jours de production. Je peux affirmer que la butte de pomme de terre a vécu sur l’apport initial au moment de la confection de la lasagne et des pluies estivales. Malgré ce stress hydrique, j’ai récolté environ 8 tubercules par pied dans un substrat de 15 cm3. Sans arrosage, la lasagne a pu

maintenir l’humidité jusqu’à la récolte.

Aspect des Vitelottes…

Si les tubercules qui ont passé ce premier stade, la quantité par pieds correspond à mes attentes, le calibre reste faible par rapport à d’autres variétés mais en général les tubercules sont globalement plus gros que la culture en plein champ et je constate qu’il y a de très gros calibre. Je dois ajouter que je n’ai jamais réussi auparavant à produire des Vitelottes qui soient agréables à peller c’est-à-dire dont le rapport taille et plaisir de pelage soit un bon compromis. D’où l’idée de cette expérience pour augmenter le calibre… Pour certain spécimens, c’est un succès. Le calibre moyen se situe autour de la grosseur d’un œuf. Elles sont bien formées. Elles seront plus facile à peler.

Sur un autre emplacement, j’ai prélevé des Vitelottes aussi grosses que mon poing dans les mêmes conditions de culture avec un arrosage qui a fonctionné. Les plus petites seront replantées au printemps prochain, je pourrai ainsi poursuivre la culture de Vitelottes en tout autonomie l’année prochaine car la multiplication a fonctionné…

Pomme de terre violette et potager en Lasagne
Pomme de terre violette et potager en Lasagne

Parallèlement, j’ai expérimenté la culture du non-agir cet été et je n’ai jamais butté ou fait une intervention comparable. Je n’ai pas essayé de compenser la défaillance de l’arrosage. J’aurais pu mettre une nouvelle couche de paille ou de BRF.

Les conclusions sont positives pour la culture de Vitelottes par rapport à la culture en plein champs bien que j’aurais souhaité un rendement supérieur : le calibre est globalement meilleur, la récolte est très simplifiée, la conservation est envisageable dans le champ. Je pense que cette technique est toujours la mieux adaptée à ma situation. Mais globalement il faut veiller à l’arrosage si vous cultivez les pommes de terre dans un substrat léger qui favorise le calibre par rapport au sol lourd. Ce gain de taille n’est possible que si le tubercule dispose d’humidité nécessaire. Sans raison évidente, je conclue que j’ai perdu beaucoup de tubercule « mère » en raison des conditions pluvieuses du printemps comme beaucoup d’autres légumes au jardin…

N’hésitez pas à partager le résultat de vos expérimentations comparables de culture de pommes de terre.

A bientôt au jardin potager !

Franck T.

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